La vie côté Guyane

Prenons la vie côté Guyane.

Aujourd’hui on est le 21 septembre. C’est le début de l’automne en métropole…
Eh, oui, cette chère métropole qui nous manque tant ! Tout le monde y pense… pas à l’automne, (c’est quoi déjà l’automne ?!!), mais à la métropole !
Alors essayons de positiver et de relativiser.

Ceux qui sont déjà là depuis un an ou deux vont sûrement se reconnaître dans ce qui va suivre.
A ceux qui sont partis et qui liront ce post -(c’est qu’ils ont aimé la Guyane puisqu’ils continuent à aller sur ce forum)-, je leur redis qu’ils nous manquent et je remercie ceux qui nous ont tout appris de la Guyane, ils se reconnaîtront.

Je dois être dans une bonne période et je voudrais remonter le moral aux nouveaux car je sais, qu’au début, l’adaptation est loin d’être évidente et qu’on a l’impression d’être au bout du monde !

Pour nous c'était y'a 2 ans qu'on arrivait en Guyane.
Désormais, on est les anciens et on accueille les nouveaux.
La roue tourne.

La Guyane n'est pas forcément-tout-de-suite un coup de foudre, c’est vrai, mais il faut laisser du temps au temps.
C’est la France, certes, mais c’est pas la métropole.
Seulement, comment ne pas comparer quand on vient juste d’arriver ? C’est un gros changement, pour tous. On avait nos habitudes, nos réflexes, nos repères, nos références, et tout cela vole en éclat en arrivant en Guyane.

Pour ceux qui connaissent des galères, sachez qu’on en a tous eues, et qu’on s’est serrés les coudes. Entre les cambriolages, les agressions, les petits et les gros bobos au corps et au coeur, les maladies et les désillusions, on en a bavé.
Il faut se dire qu’on passe forcément par des périodes de déprime, de fatigue et de lassitude.
Il faut s’habituer au climat, à l’éloignement de la famille, aux nuisances diverses et variées, et… à la vie guyanaise !
D’accord, l’insécurité nous gâche le séjour, je sais bien. Soyons prudents et vigilants. Il faut rester sur ses gardes, plus qu’ailleurs.

Y’a 2 ans c’était limite que je veuille repartir….et surtout pas faire 3 ans….
Et maintenant, je voudrais rester !
Je me revois encore quand j’avais mes coups de blues, d’ailleurs mon blog a démarré sur les « variations autour du mot coup », c’est dire si on en a reçu …des coups !
Mais pas que des mauvais. Des bons aussi. Heureusement !

Aujourd’hui, ma vision de la Guyane a changé et j’ai envie de vivre les 10 mois qu’il me reste à 200 % !!!

C’est pourquoi je dis prenons la vie côté Guyane.
Ouvrons grands nos yeux et nos oreilles et profitons de la chance qu’on a d’être en Amérique du Sud.
Quand on a vu une fusée décoller, quand on a vu les énormes tortues, et tous les oiseaux aux sublimes couleurs, quand on a vu les petits singes vous manger dans la main, quand on a navigué en pirogues, en bateaux ou en voiliers, quand on a vu les ibis rouges et les morphos bleus, quand on s’est baigné dans des piscines, des fleuves, des criques ou dans l’océan à plus de 30°, quand on a dormi en hamac et qu’on a entendu les singes hurleurs, quand on a fait la canopée et les marches en foret, quand on a fait touloulou, et qu'on a mangé des acras de patte de mygale,
on n’est plus jamais pareil…. On en ressort forcément grandi.

Mais la Guyane c’est aussi une aventure humaine. On est tous sur le même bateau et cela crée des liens.
Des liens qui se font (et se défont,….aussi,…parfois), mais, au bout du
compte, les amitiés nouées ici sont belles et précieuses.

On rigole bien tous ensemble ! Tout est plus intense en Guyane : manger des crêpes ou une raclette sous les ventilateurs, danser sur les tubes des années 80, se baigner le 31 décembre, faire des p’tits dej sur la plage, aller en carbets avec ses amis, jouer au scrabble au bord de la piscine, fêter les anniversaires, prendre l’apéro dans la « baignoire » des chutes Grégoire, ça n’a pas de prix.

Et tant pis si le vidé nous réveille à 5 heures du mat, tant pis si le Puma
m’envoie sa poussière et son kérosène, tant pis si les pétards et les alarmes nous horripilent, tant pis si y’a des moustiques et des fourmis, et si l’océan est marron, tant pis si la vie est chère, tant pis si on a un peu chaud, au moins on aura vécu des moments EXTRA-ordinaires.

Voilà. C’était l’humeur du jour.

Je suis entièrement d'accord avec toi.
Avec un peu de temps on trouve la Guyane formidable et moi j'estime que j'ai beaucoup de chance d' être en Amérique du Sud.
Profite bien de ta dernière année Laurence.
Véro

Merci Laurence pour ce résumé de la Guyane.

C'est une tranche de notre vie qui restera à jamais dans nos souvenirs. Pour nous, aucun regret d'avoir dit "oui" un jour et d'être partis à l'aventure.

OUI on a eu notre compte de galères, OUI il y les moustiques, les araignées, la dengue et autres maladies bizarres...

Mais on a aussi la chaleur, le soleil et beaucoup de solidarité entre nous ... une chose que je croyais perdue à jamais en métropole.

Dans quelques mois, ce sera le retour pour nous, mais des personnes nous avons rencontrées, des amitiés se sont nouées...

Profitez de la Guyane, ce n'est peut être pas le Paradis, mais c'est quand même pas le bagne !

Pat

Vous avez raison, il y a les choses désagréables en Guyane que je ne reciterai pas mais aussi tout ce qu'on aurait pas vu et vécu en métropole(bien que la métro est beaucoup de choses à apporter aussi):

Cherchez des émergences de bébés tortues sur les côtes françaises, des caimans dans les marécages Landais, croiser de rares fois (malheureusement) des parresseux traversant la route à la place de lapins de garenne...

Ou alors, avoir comme collocataires des iguanes, des margouillats ( nombreux chez moi),des tortues ...

Sans oublier bien sûre, les fêtes et sorties que l'on fait ensemble qui nous aide à moins penser à ceux qui nous manquent en métro.

Enfin, les souvenirs qui me marqueront le plus seront sûrement cela...alors profitons de notre dernière année et pour les nouveaux arrivés profitez de votre séjour. Et bonne découverte de la Guyane!

A +

Pour moi la Guyane sera un moment inoubliable de ma vie, je ne vois pas le temps passer, ni les jours défiler. Je n'arrive pas me réjouïr de mon retour vers la métropole. Même si je sais que mes amis m'attendent.
Malgré les quelques soucis de santé de la famille (5 vers macaques pour Alexandre et Gaëtan, 2 dengues pour Gaëtan, une pour Laura et une pour moi), ici c'est un petit paradis. La santé des enfants est bien meilleure qu'en métropole. L'école, eh bien nous avons aussi connu les même problèmes à Chartres. Ah, si je pouvais encore rester une année de plus, je dirais oui tout de suite...
Carole